- Cet évènement est passé.
« Réinsertion post-carcérale : une illusion ? » Projection, débat et dédicace
jeudi 25 mai 2017 | 20h00 - 22h00
Au chapeauProjection du film : « Vers une inconditionnelle liberté », retraçant le parcours de réinsertion de Jean-Marc Mahy – 1h00
Conférence/débat : 45’
Séance de dédicace : « Case prison, un jeu d’échec », Alessandra d’Angelo, Edition Academia Lharmattan – 2016
Alors que nous sommes au cœur de l’Europe, Guantanamo se vit chez nous, en les murs, dans l’indifférence la plus générale. Enfermement pur et dur, cette option politiquement correcte simpliste ne fait que surseoir à statuer. La tension carcérale est à son comble et nous risquons l’explosion ! Faut-il une nouvelle évasion, une nouvelle prise d’otage, des agents pénitentiaires en grève, parce que dépassés, pour une vraie prise de conscience? Faut-il de nouvelles radicalisations, de nouveaux attentats ? Une généalogie carcérale héritée des cachots du Moyen-Âge, qui enferme pour punir et redresser, a démontré à suffisance sont cuisant échec. Paroxysme de ce choix politique, le nombre de nos détenus est en augmentation constante.
Pour casser cette spirale infernale, la question se pose, dès lors, aujourd’hui, de savoir ce que nous voulons faire de nos prisons et quel statut voulons-nous pour nos détenus ? Notre politique pénale ne deviendra cohérente, et donc profitable à la société civile à protéger, qu’au prorata d’une doctrine carcéral efficace, soit pédagogique et avant tout humaine. Les « a priori » véhiculés dans la société civile ne doivent pas être synonymes d’abandon de cette responsabilité de l’État. À ces conditions de réforme nécessaire seulement, la prison pourra alors devenir l’exception, tandis que la prévention de la récidive l’objectif. Donner un sens à la peine est la clé de voûte pour résoudre le problème chronique de l’enfermement. Parce que penser à ce pourquoi on est là, pour ne pas y retourner, donne à réfléchir et réfléchir permet de commencer à sortir d’une case.