Allier la nature et la couture… Isabelle l’a fait ! A travers le projet Pica Verde, issu d’une réorientation professionnelle qui lui a permis de réunir ses deux grandes passions, la nature et la couture. Formée comme maître jardinier, Isabelle aurait bien voulu participer à la création de potagers mais… « aïe, le dos ! » … C’est donc finalement vers la couture « zéro déchet » qu’Isabelle s’est tournée, en proposant de remplacer tout ce qu’on n’utilise qu’une fois par des alternatives en tissu.
Et pour ce faire, Isabelle a été placée en couveuse !
« J’ai contacté Créajob à Louvain-la-Neuve. C’est une structure qui aide à la création d’emplois en soutenant les futurs indépendants dans leur projet. La couveuse permet de limiter les risques car pendant toute la période d’incubation, je n’ai pas dû payer de cotisations sociales. Cela m’a permis de voir si mon idée était réaliste, s’il y avait un public… et de me lancer sans crainte ! ».
A Quatre Quarts, on te connaît sous le nom de Pica Verde…
« Oui ! Je voulais un nom qui matérialise cette association entre la couture et la nature. Je me suis souvenue d’un dessin animé quand j’étais petite… Woody Woodpecker… il tapait son nom dans un arbre avec son bec… cela faisait comme des points de couture. J’ai repris le nom de cet oiseau en italien ».
Aujourd’hui, comment se porte ton projet ?
« Tout d’abord, je tiens à remercier Quatre Quarts car ils m’ont fait confiance. Ils m’ont laissé exposer mes créations, ça m’a permis de tester mes produits et de me lancer car ça a tout de suite marché ! Actuellement, il y a deux volets à mon activité : des créations « zéro déchet » avec des cotons démaquillants, des protège-slips, des lingettes pour bébé, des sacs à pain, des emballages pour sandwichs… et des cours de couture, pour les enfants, adolescents et adultes. Soit chez moi, soit dans des écoles, dans le cadre de l’accueil extrascolaire ».
Mais Isabelle ne s’endort pas sur ses lauriers… Après avoir créé des accessoires pour la maison, elle se tourne à présent vers l’extérieur, en imaginant des produits pour le jardin par exemple. Avec une volonté de récupérer du matériau qui n’est plus utilisé, pour en faire des accessoires. Alors, si traînent chez vous des sacs de toile de jute, des bâches publicitaires… n’hésitez pas à les lui garder, elle pourra leur offrir une seconde vie !
Dernière question déjà… Que retiens-tu de ce cheminement professionnel ?
« D’accepter les mains qui se tendent ! Je n’avais pas imaginé donner un jour cours dans des écoles. Quelqu’un m’a dit d’aller voir telle école où la direction avait décidé d’imposer le zéro déchet aux parents. Je suis allée voir le directeur et je lui ai proposé d’apprendre aux enfants à coudre, en réalisant des pochettes à tartines, des couvertures pour cahiers… en tissu. Ça a marché ! J’ai maintenant un métier passionnant. Je m’amuse autant que les enfants… »